Bernard PERRUT
Député honoraire, Conseiller régional
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Bernard Perrut : un député pour tous

Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni et l’Union européenne sont désormais deux entités indépendantes l’une de l’autre. Ce sont aussi deux espaces juridiques distincts. Malgré un accord trouvé dans les derniers jours de 2020, plusieurs changements sont actés.

 Quel avenir pour les produits britanniques sur le marché européen ?
L'accord garantit l’accès au marché européen sans droit de douane, ni quota. Malgré tout, les entreprises subiront de lourdes procédures douanières et de transit, rendant systématique le contrôle du bétail, des produits frais ou des végétaux avant leur entrée sur le marché européen.

 Un secteur bancaire fragilisé
Autrefois pôles prépondérants de la puissance financière européenne, les banques britanniques sont désormais considérées comme des banques de pays tiers, faute de passeport financier. Cette nouvelle appellation leur ferait perdre environ un quart de leurs revenus. Cependant, les banques seront soumise à un régime d’« équivalences » unilatérales accordées par l'UE au cas par cas, révocables à tout moment.

 La pêche : point crucial des négociations
La question des pêcheurs était sans doute la plus symbolique et la plus médiatisée de cet accord sur le Brexit. Sur les 5 prochaines années, l’Union européenne accepte que ses membres renoncent à 25% de leurs prises dans les eaux britanniques.

 Un statut de résident particulièrement prisé par les Européens
Que ce soit pour les citoyens britanniques en Europe ou les citoyens européens en Grande-Bretagne, les modalités de l’accord au sujet du statut de résident étaient très attendues. Pour les deux parties, si les démarches ont été faites avant le 31 décembre 2020, leurs droits de résident à l’étranger ont été conservés. Mais depuis le 1er janvier 2021, Britanniques et Européens qui souhaiteraient émigrer d’un côté ou de l’autre de La Manche seront soumis à une politique d’immigration plus stricte. Les questions seront portées sur l’âge, le niveau d’études, les ressources financières etc. Les Britanniques ne seront autorisés à séjourner dans un pays européen sans visa que durant un maximum de 90 jours par période de six mois.
Par ailleurs, près de 4,2 millions de citoyens européens (dont 155 000 Français) ont demandé l’obtention d’un statut de résident au Royaume-Uni.

 Permis de travail, passeport de voyage, visa universitaire...
Pour le monde des affaires, deux cas de figure sont possibles. Si un Européen se rend en Grande-Bretagne pour assister à une réunion, à une conférence ou participer à une formation professionnelle, aucun visa ne lui sera demandé. En revanche, si un Britannique ou un Européen voyage dans le cadre d’une mission ou d’un service rémunéré, un visa spécifique ou un permis de travail pourra être exigé.
Pour le secteur touristique, les passeports seront obligatoires pour passer les frontières du Royaume-Uni. Etant devenue caduque, il faudra désormais souscrire un contrat d’assurance médical temporaire pour remplacer l’ancienne carte d’assurance maladie européenne.
Pour le secteur scolaire, un nouveau programme d’échange verra le jour pour remplacer les programmes Erasmus. Les étudiants européens qui étudieront au Royaume-Uni, devront, eux, fournir un visa universitaire en cas de séjour de plus de six mois.

 Peu de changements pour la téléphonie
Les opérateurs télécoms hexagonaux ont décidé de maintenir leurs conditions tarifaires pour leurs clients. Les utilisateurs français qui téléphonent depuis la Grande-Bretagne pourront continuer à le faire, sans taxe supplémentaire et dans le cadre de leur forfait. Dans l'autre sens, il s'agit d'appels internationaux qui, eux, restent surtaxés.

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